lundi 26 mars 2018

Laura Vanel-Coytte - Les petits métiers


Hommage au bidouillage

Je voudrais rendre hommage au bidouillage bien que je ne sois pas sûre que le terme corresponde à ce que vais évoquer. Vu d'ici, on pourrait parler de bidouillage mais l'ayant vu là-bas, je parlerais plutôt de débrouillardise confinant parfois au grand art.

Quand je parle de là-bas, c'est pour parler de Casablanca où j'ai vécu(et travaillé) trois ans.
Je ne veux pas généraliser au Maroc car je ne connais pas le Maroc, je n'ai passé que quelques jours dans quelques villes aux alentours.

Par contre, Casablanca, j'y ai vraiment vécu et contrairement à beaucoup d'Occidentaux(et de marocains) vivant là-bas, je n'ai pas voulu prendre de bonne et nous faisions donc nos course nous-mêmes.

Pour ma part, j'aimais beaucoup aller dans les souks , non pas seulement les souks pour touristes mais des souks pour les casaouis où certains marocains n'envoient même pas leurs bonnes. Dans ces souks, on trouve de tout dans la quantité qu'on veut, sous la forme qu'on veut. Vendre à l'unité des vis, des lentilles oculaires, des "trucs" pour les rideaux etc.
Alors que chez nous, on se met péniblement au recyclage avec la volonté de préserver l'environnement, là-bas, on pratique un recyclage, peut-être moins écologiquement correct mais on le fait à la source. Quand mon mari sortait de l'appartement et portions une poubelle(avec la chaleur, six mois par semaine, on change très souvent les poubelles) pour la mettre dans le container, peu de temps après, je pouvais me mettre au balcon et voir se faire le tri sélectif directement dans le container par un ou des casaouis qui recyclent tout ou presque. Rien se perd, tout se prépare. Cela permet à beaucoup de gens de vivre, peut-être chichement mais vivre... en travaillant, réparant ce que chez nous, on jette, faute de solutions.

7 commentaires:

  1. Je suis allé en Tunisie il y a fort longtemps, même constat : rien ne se perd rien ne se crée, tout se recycle !

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  2. j'aime votre témoignage, très bien écrit, et qui sonne et dit vrai

    même chose qu'Andiamo, qui est beaucoup
    mais beaucoup beaucoup beaucoup plus
    d'jeune que moi
    contrairement à ce qui dit, partout ici, tout le temps

    la Tunisie c'est pareil, oui y étant allé
    au souk près la mosquée de Tunis
    et même si notre chef d'Ouliot de truc lui il savait marchander, négocier
    rabaisser même, c'était gênant même, plusse

    nous novices on en avait pour plusieurs bras, d'assiettes toutes ciselés, de tapis and so on... de sous venir

    en fait c'est la bidouille citée plus haut qui va vous interpeller
    car
    Laura laura pas, l'aura, si mais si...

    vous n'avez eu droit à ma prose, vous, ici
    que depuis lurette je la mets

    aux uns et aux autres... les pauvres

    justement car je suis électronichien et la bidouille heu (là, ici c'est bien le terme ad sheila)

    pour remplir les blancs, ce jour, ici, ce lundi, fameux, je vous propose une histoire vraie ou fausse (????)

    "Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…
    eh oui, les souris eurent un fil, jadis !"


    Bidouillage, et tirer le diable par la queue

    Au fil de mes gestes, au fil de mes idées.

    Déjà moins électronicien dans la magie de mon art.
    Déjà plus mal chaussé dans mon habit de cordonnier.
    Déjà la tête blasée de tout ce qui est découvert,
    l’ayant en moult étincelles bien trop souvent rêvé.

    Déjà empreint de véléitude
    et d’incomplétude au droit de mes actions.

    Déjà obsédé par ces hasards tôt entrevus.

    Encore, encore, encore.

    Je regarde l’emballage coffre-fort,
    et de ne me blesser me fait fort,
    cisaillant le milieu du prodige,
    extirpant du plastique armé, déchiré, la souris,

    ce mulot prodigue

    sans fil, sans boule, juste une lucarne magique.
    Je suis saisi d’effroi : elle a donc une queue.
    Un fil servant d’antenne, mon Dieu
    que de miracles l’Homme
    est encore capable-de, ici-bas.

    Puis j’extirpe la racine qui
    au PC reliée,
    juste une clef Us bée
    avec un fil au bout.

    Après des essais, nombreux
    comme les étoiles au ciel,
    Ciel ! Je reprends la notice
    déjà en sa poubelle. Et
    un juron me lance. Miel !

    J’avais par tous les ciseaux
    ceints,
    coupé le fil en deux !


    Vérité ou affabulation ? Oui, et ça date d'avant le wi-fi, c'est vous dire...

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    1. Cavalier : C'était donc toi qui avait sectionné la queue de Mickey ? Va essayer d'attraper le pompon au manège après ça ! ];-D

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  3. et oui : la débrouille, la récup, etc... nous ne faisons que re-découvrir le concept aujourd'hui en France

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  4. laura vanel-coytte28 mars 2018 à 07:17

    Courage, travail, accueil et amabilité admirés au jour le jour pendant trois ans

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  5. Ce n'est pas faute de solution, c'est faute de conscience et c'est propagé de façon "systémique" : obsolescence programmée, effets de mode, quand c'est (à peine) usé on le jette, etc. Des sales gosses on est.

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