vendredi 10 mars 2017

Tisseuse - Comme une poussière dans l'oeil

Pas à pas j’emprunte les chemins dérobés
Dédale du passé enfoui
Où se terrent les cœurs meurtris
De nos lignées

Je relève les branches
De tel ou tel arbre qui penche
Et je reboise
Les sentes aux couleurs turquoise

Ce subtil pollen
Ravive parfois la peine
De douleurs encore enkystées
Laissant une larme perler

Comme le souffle évaporé
D’un papillon esseulé
Subrepticement posé
Dans mon paysage intérieur

Donnant éphémère
Quelques battements dans l’air
Au rythme de mes paupières
Pour sécher les pleurs

Avant de se métamorphoser
En lumière irisée
En légèreté de fée
En audacieuse fleur

12 commentaires:

  1. J'aime bien, la semaine filant, qu'arrive ton poème, comme s'il avait lentement mûri et se détachait avec grâce de ton monde intérieur. Promenade légère, subtile et vagabonde comme l'aile d'un papillon

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    1. très sympa à toi Bricabrac :)

      hélas, je n'ai plus la constance, comme au début de ma présence sur le site, d'écrire de la poésie chaque jour, ni même chaque semaine...

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  2. J'admire ceux qui savent écrire un poème, moi je ne sais absolument pas ! Je ne suis pas poète, se plaît à me dire Célestine ];-D

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    1. Moi je dis ça ???
      C'est même pas vrai ... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Merveilleux, ton poème, ma chère Tisseuse
      Bises légères de fée
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. stouf
      Eh la famille "tuyau de poële", z'ètes pouettes pouettes ou quoi ?

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    4. Andiamo, ta poésie n'est pas en vers, mais elle se niche dans tes croquis :)

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    5. @ Célestine : merci beaucoup !
      avec une tel pseudo, tu ne peux qu'être fée

      @ Stouf : effectivement, une famille "tuyau de poêle" Et emplie de poétes

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  3. Tu as l'art de dépoussiérer les sentiments d'un battement de cils très poétique... jolie poésie, Tisseuse

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  4. Le contexte poétique est indéniable. Quand je lis tes poèmes, je ne sais pas s'ils sont pour ceux qui te lisent ou pour toi, ta façon de placer des jolies mots, de les arranger dans un contexte enchanteur, de te mouvoir dans ton jardin d'Eden, cette façon de mourir et de renaître, pour oublier un moment les meurtrissures de la vie.

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    1. Merci beaucoup Pascal pour ce commentaire !
      tes observations touchent très justement au fait que la poésie est un espace en général d'évasion pour moi, ou une façon d'expurger certains ressentis
      il s'agit d'une expression d'émotions, de ressentis, mis en images à ma façon, et c'est effectivement très intériorisé

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