dimanche 5 mars 2017

Tiniak - A bout de souffle

SOUFFRE, IRE !

Je cours...
avec, au ventre, ma colère
l'alentour qui me désespère
et le désir d'en finir, las
avec ce qu'il me semble être de vains combats

Je songe et vois quelque trouffion
qui pleure et demande pardon
à la poussière

Je marche...
Un sang plus lourd que mes émois
s'épaissit quand je t'aperçois
un cent de ma rage de vivre
attaché à la trace qu'il me plaît de suivre

Je pousse un cri du bout des yeux
Il vient fondre dans tes cheveux
dans leur soie

Je stoppe...
Ma colère s'essouffle
- fini l' barouf !
J'entends
le monde et son soupir avec ta joie dedans

5 commentaires:

  1. absolument magnifique !
    je me ressens dans tes mots, et dans ce qu'ils expriment
    j'y trouve d'ailleurs dans la thématique, avec un talent bien moindre, beaucoup d'écho à mon texte de la semaine

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  2. Colère ou joie... tout est respiration.
    Encore un texte superbe de musicalité, Tiniak

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  3. Splendide. On est content qu'il souffle enfin, ce soldat à bout de tout...
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Arpenteur d'étoiles6 mars 2017 à 12:08

    c'est un de tes plus beaux poèmes (même si ils sont tous remarquables)
    absolument sublime !!

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  5. Comme une réminiscence de la course de Philippidès (avec une mort plus douce), et de toutes les courses éperdues. Sacré (au sens propre) !

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