mardi 28 mars 2017

Laura Vanel-Coytte - L'écrivain voyageur

"Paysages d'écrivains voyageurs"

J'ai beaucoup voyagé avec un écrivain avec lequel j'ai vécu deux ans: Baudelaire.
Sa famille l'avait envoyé vers Calcutta et nous embarquâmes sur un paquebot.
"L'albatros" décrit les jeux de l'équipage pendant "Le voyage" qui lui apparaît "amer."
A cause d'avaries, nous débarquâmes à l'Ile Maurice, "Un hémisphère dans une chevelure
Dit les "les longues heures passées sur un divan dans la chambre d’un beau navire […] »
Le beau paysage de Maurice est la terre luxuriante du "Parfum exotique." Il renonce
A poursuivre notre voyage vers les Indes, dans cet infâme "fauteuil immobile."
A l'île Bourbon adresse au riche planteur qui fut son hôte, "A une dame créole,"
Inspiré par sa femme, poème galant imprégné d'un exotisme qui fera école.
Quand nous serons revenus dans ce Paris dont il peignit de si grands "tableaux"
Et dont sa famille voulait l'éloigner de l'influence délétère, ce voyage sera
Son "Ailleurs" désirable face à l'"Ici" infernal des paysages spleenétiques.

J'avais à l'époque un amant qui se prénommait Gérard de Nerval avec lequel
Je pris d'autres chemins dans la capitale. Il était né dans le quartier St Martin
Et nous partîmes souvent de là vers l'Est dans le Valois et la Picardie.
Ces "Promenades" dans le pays de Rousseau étaient encore de vraies aventures.
Avec lui, je me sentais "filles de feu" qui hantaient Chaalis et Ermenonville
Où nous nous recueillîmes sur l'île aux Peupliers ; il voulait voir les terres
Où sa mère lui avait été retiré; la Silésie impliquait d'aller plus loin vers l'Orient.
Il me fit visiter ses "petits châteaux de Bohème" avant de m'embarquer
Pour notre Grand Tour en passant par la Suisse où le lac de Constance
Fut le théâtre de nos amours enfin au grand jour : je ne me consacrais plus qu'à lui
Lorsque nous traversâmes l'Allemagne ; à Vienne, j'eus une méchante rivale
Mais je lui suivis tout de même dans ce qui était encore Constantinople
Et le Caire où il berça nos "Mille et une nuits" par ces récits du "Ramazan"
Où le grand architecte "Adonisa" nous mena vers les sciences occultes

6 commentaires:

  1. Des amants de qualité, à la plume enluminée, le ramage valait il le plumage ?

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  2. nous voyageons tant à travers les livres, et dans le sillage des voyages de leurs auteurs....

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  3. Lire est un grand voyage

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  4. Arpenteur d'étoiles1 avril 2017 à 14:36

    jean jacques Rousseau venait herboriser dans le Pilat entre Saint Etienne et la vallée du Rhône et son sentier st superbe !
    et dons tu as été maîtresse de Gérard de Nerval ? ... cela ne m'étonne pas du tout :o)

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  5. On aurait pu se rencontrer quand je flirtais avec Apollinaire...
    ¸¸.•*¨*• ☆

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