mercredi 16 septembre 2015

JCP - Anaphores

Tout le monde observe et pourtant nul ne voit.
Moi seul laisse ouverte la fenêtre sur la vie.

Tout le monde écoute et personne n'entend.
Moi seul sais qu'il y a des oiseaux.

Tout le monde s'oublie à l'objet de lumière,
assourdis tous aux tampons du mépris.
Moi seul dirait-on suis conscient d'exister.

Tout le monde s'abreuve au passé au futur ;
Moi seul ai conscience d'un moment présent.

Tout le monde est en ce monde qui n'est pas le monde ;
Moi seul en ce jour réside ici.

Tout le monde le porte fébrile à la main.
Moi seul le laisse inerte au fond du tiroir.

10 commentaires:

  1. J'aime ta fenêtre ouverte et ta conscience du moment présent...

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    1. Merci ABC, il est encore possible de vivre ainsi...mais il semble parfois qu'on soit le seul.
      Inspiré par mes fréquentes incursions toulousaines par tram & métro, où l'absence de communication est de règle, alors que la peur et le mépris de l'autre se lit sur les visages.

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  2. « Tout le monde s'oublie à l'objet de lumière,
    assourdis tous aux tampons du mépris. » - Ouf ! - respect !

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    1. Merci ZOZ, un état d'isolation, d'incommunication par la sur-communication fictive qui ne semble pas près de changer pour la majorité.

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  3. Être ici et maintenant, et le savoir. Bien vu et bien dit !!

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  4. vivre dans l'instant, en conscience, ouvert à soi et aux autres : belle sagesse de vie !

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    1. En fixant l'attention sur autre chose que l'objet de communication connecté qui nous déconnecte de la vie...

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  5. La vie au quotidien, ses paradoxes, ses contradictions, ses incohérences...en rupture avec sa propre vie au quotidien.
    Basculer entre soi et les autres, entre soi et le monde...

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    1. Exactement, trouver le meilleur équilibre possible.

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