Courroux de terre
Harassée d'outrages incessants
Et de voir couler partout le sang,
La terre ruminait en silence
Le projet d'une lourde vengeance.
Car de l'homme et de ses tristes dieux
Qui n'ont jamais su le rendre heureux,
J'en ai disait-elle plus qu'assez,
Et de ce pas je vais tout raser.
Alors, sous le soleil qui l'accable
Elle boit d'une soif implacable
Les fleuves qui ne couleront plus ;
Et des mers où l'on ne vogue plus
On ne voit que montagnes de sel,
Partout peuplées de noirs archipels.
La terre ainsi lentement s'apaise,
Allonge un peu ses nuits, prend ses aises ;
Et, libérée du monde vivant,
Elle fait feu de tous ses volcans,
Heureuse sous sa chemise grise
Que refroidit une douce brise.
Et la terre alors pour cent-mille ans
S'assoupit du sommeil des titans.
Où lire JCP
Bien fait, na!!
RépondreSupprimerOn a jamais étés aussi proches de la fin des temps...
SupprimerOn sourira un peu moins, bientôt... Quand elle va nous faire le coup si elle n'est déjà pas en chemin...
RépondreSupprimerAllez, plus qu'une poignée de siècles à vivre...
SupprimerÇà commence fort d'entrée de jeux... difficile après cette lecture de ne pas être vigilant.....
RépondreSupprimerEn écrivant ce mot, je me rends compte aussi de la proximité lexicale de vigilance et vengeance....
Faut pas la vexer, parlons bas...et préservons nous de sa vengeance par la vigilance (rime assez riche en effet)
SupprimerEt gare à la fin des temps :
il n'y aura pas d'innocents.
La nature même de notre présence sur terre serait une vengeance des dieux impies la catastrophe annoncée serait imminente ? Cessons donc nos jérémiades héliocentriques et soyez enfin heureux mes frères et soeurs ! Amen...
SupprimerAu fait...bon Ramadan. :o)
seule la Nature domine l'univers et tous les êtres vivants, et tous les végétaux, et tous les minéraux ... nous ne sommes rien d'autre que des prédateurs et la Nature dont nous ne sommes qu'une infime partie, aura de toute façon le dernier mot ... et c'est mieux ainsi
RépondreSupprimeret beau texte en tout cas !
C'est ce que j'ai tenté de dire, coup d'épée dans l'eau bien sûr...deux belligérants en lice : Nature et Capital, compétition incertaine où se joue le destin de l'humanité : les paris sont ouverts.
SupprimerMerci pour ton appréciation - que j'apprécie.
et Gaïa s'endormit...( mais qu'est ce qu'elle va s'ennuyer sans nous !!!) un poeme prophétique avec un vrai souffle
RépondreSupprimerMerci doublement Emma, pour ton commentaire et pour la révision de la mythologie que j'ai dû opérer, d'autant plus oubliée que mes études furent tout sauf littéraires (technologiques donc - il en faut).
SupprimerSuper J-C P. Que du vrai dans ce poème !
RépondreSupprimerAh, merci beaucoup Michel, très heureux que tu viennes sur ce site y déposer ton commentaire, que j'apprécie infiniment.
SupprimerA très bientôt, JC
Magnifique ! Quand la Terre s'éveillera, le Monde tremblera !
RépondreSupprimeravec le sourire
Ouais, j'ai pas voulu le dire d'emblée, mais à toi je le dis, allez, ne le répète surtout pas : on est foutus...
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